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  • : Toutes les infos sur l'Association Amitié Voiron-Herford et le Club Franco-Allemand de Voiron. Téléphone : Hervé Michalet (hmichalet@yahoo.fr)
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21 décembre 2015 1 21 /12 /décembre /2015 08:55

Otto Julius Bierbaum 1865 (Grünberg)- 1910(Dresden)

Christoph, Ruprecht, Nikolaus
Ich kenn drei gute, deutsche Geselln
Mit großen Händen und Beinen schnelln;
Mit dicken Säcken auf breiten Buckeln
Stampfen sie eilig durchs Land mit Gehuckel;
Haben Eis im Bart
Und grimmige Art,
Aber Augen gar milde;
Führn Äpfel und Nüsse und Kuchen im Schilde

Und schleppen und schleppen im Huckepack
Himmeltausendschöne Sachen im Sack.
All drei sind früher Heiden gewesen.
Der erste heißt Christoph: Auserlesen
Hat er in einer eisgrimmigen Nacht
Das Christkind über Wildwasser gebracht.
Ruprecht der zweite ist genannt:
Der fuhr voreinsten übers Land
Tief nächten in Gespenstergraus
Als Heidengott. Den Nikolaus,
Als wie der dritte ist geheißen,
Tät man als einen Bischof preisen.

.....

http://www.nikolaus-weihnachten.de/weihnachtsgedichte/christoph-ruprecht-nikolaus.htm

Otto Julius Bierbaum 1865 (Grünberg)- 1910(Dresde)

Christophe, Ruprecht (Fouettard), Nicolas

Je connais trois bons gaillards allemands

Avec de grandes mains et des jambes rapides ;

Avec des gros sacs sur leur large dos

Ils traversent vivement à pas lourds le terrain difficile ;

Ont de la glace dans la barbe

Et des manières féroces,

Mais des regards bien doux ;

Leur intention est d'apporter des pommes et des noix et des gâteaux

Et ont chargé lourdement sur leur dos

des milliers de choses belles comme le ciel dans le sac.

Tous les trois étaient jadis des païens.

Le premier s'appelle Christophe : élu

Il a dans une nuit cruelle et gelée

Fait traverser à l'enfant Jésus l'eau sauvage.

Ruprecht comme est appelé le deuxième :

Il parcourait autrefois le pays

En nuit profonde comme un fantôme effroyable

Un dieu païen. Alors que Nicolas,

C'est ainsi qu'on appelle le troisième,

Est célébré comme évêque.

....

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19 octobre 2015 1 19 /10 /octobre /2015 07:29

Johann Nestroy (1801 Wien – 1862 Graz)

Es gibt nix Romantischeres als eine ungebildete Geliebte. Wenn der Urwald der Unwissenheit noch durch keine Axt der Kultur gelichtet, die Prärie der Geistesflachheit noch durch keine Ansiedlung von Wissenschaft unterbrochen ist, wenn auf den starren Felsen der Albernheit die Gedanken wie Steinböck' herumhupfen und das Ganze von keiner augenblendenden Aufklärungssonne bestrahlt, sondern nur von dem Mondlicht der Liebe ein wenig bemagischt wird....

(Aus dem Stück "Heimliches"; "Nestroy für Boshafte", insel taschenbuch 3310, 2007)

Johann Nestroy (1801 Vienne – 1862 Graz)

Il n'y a rien de plus romantique qu'une bien-aimée inculte. Lorsque la forêt vierge de l'ignorance n'a pas encore été éclaircie par la hache de la culture, la prairie de la platitude d'esprit pas encore interrompue par quelqu'implantation de science, lorsque sur les rochers rigides de la niaiserie les pensées sautillent comme des capricornes et le tout n'est irradié d'aucun soleil rationnel aveuglant, mais que seulement la lumière lunaire d'amour fait des petits tours de magie...

(extrait de la pièce "Quelque chose de clandestin" ; "Nestroy pour malicieux", insel taschenbuch 3310, 2007)

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3 septembre 2015 4 03 /09 /septembre /2015 17:04

Günter Wallraff (*1941 Burscheid)

Melitta-Report

Die ersten 14 Tage transportierte ich mit zwei anderen Arbeitern mit Hubwagen Lagerbestände aus dem Keller in den Versand. Nach einer Woche wurde mir bewuβt, daβ unsere Arbeit mit den Preissteigerungen zu tun hat, die Melitta für Anfang des neuen Jahres angekündigt hat und die mit gestiegenen Produktions- und Lohnkosten motiviert werden. Wir müssen die zu alten Produktions- und Lohnbedingungen hergestellte Ware zu einem Sammelplatz befördern, wo die Packungen einzeln mit neuen Preisen versehen werden, um dann wieder auf Lager zu kommen.

Aus "Ihr da oben – wir da unten" rororo Sachbuch 6990 (1976) p.174

Günter Wallraff (*1941 Burscheid)

Melitta-Report

Les premiers 14 jours, j'ai transporté avec deux autres ouvriers, avec un chariot élévateur, des produits en stock depuis la cave au service d'expédition. Après une semaine, j'ai réalisé que notre travail est en relation avec l'annonce d'augmentations de prix que Melitta a annoncées pour le début de l'année prochaine et qui sont motivées par des augmentations des coûts de production et de salaire. Nous devons transporter la marchandise produite dans des conditions de production et de salaire d'avant à un endroit de collecte où les emballages seront marqués individuellement avec les nouveaux prix, avant de revenir au stock.

De "Vous là-haut – nous là en bas"

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29 juillet 2015 3 29 /07 /juillet /2015 10:33

Peter Rosegger (1848-1919)

Das Waldkirchlein und der "Himmel"

Mir ist, als stünde ich auf einer felsigen Anhöhe, die Luft schwül und der Himmel trüb; nur weit drauβen lägen die blauen Berge in einem wundersamen Sonnenschein. Und die ferne Landschaft im Morgensonnenschein ist die Kindheit.

…..

Wenn mich brennt die Sonnenhitz'

Und erschreckt des Himmels Blitz,

Denk' ich an die armen Seelen,

Die das Feuer hart tut quälen,

Wünsch ich ihnen die ewige Ruh'

Und das ewige Licht dazu.

Aus "Wanderungen in der Heimat", Heyne Bücher Nr.1/10433 p.76

Peter Rosegger (1848-1919)

La petite église dans la forêt et le "ciel"

Je me sens comme si j'étais sur une butte rocheuse, l'air lourd et le ciel brumeux ; seules bien loin seraient les montagnes bleues dans une lumière merveilleuse du soleil. Et le paysage lointain dans la lumière du soleil matinal, c'est l'enfance.

....

Si me brûle la chaleur du soleil,

et m'effraie l'éclair du ciel,

je pense aux pauvres âmes

que le feu durement fait souffrir,

je leur souhaite la paix éternelle

et la lumière éternelle en plus.

De "Parcours dans mon pays"

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30 juin 2015 2 30 /06 /juin /2015 13:55

Günter Grass (1927 Danzig – 13 avril 2015 Lübeck)

Man sollte glauben, die Siedlung riecht frisch reinlich sandig und der Jahreszeit entsprechend – es roch aber in der Osterzeile, in der Westerzeile, im Bärenweg, nein, überall in Langfuhr, Westpreuβen; besser noch, in ganz Deutschland roch es in jenen Kriegsjahren nach Zwiebeln, in Margarine gedünsteten Zwiebeln, ich will mich nicht festlegen: nach mitgekochten, nach frischgeschnittenen Zwiebeln roch es, obgleich Zwiebeln knapp waren und kaum aufzutreiben, obgleich man über knappe Zwiebeln im Zusammenhang mit dem Reichsmarschall Göring, der irgend etwas über knappe Zwiebeln im Rundfunk gesagt hatte, Witze riβ, die in Langfuhr, Westpreuβen, in ganz Deutschland im Umlauf waren....

Aus "Katz und Maus", rororo Taschenbuch, 1963, p. 94

Günter Grass (1927 Dantzig/Gdansk – 13 avril 2015 Lübeck)

On devrait croire que le lotissement sentait frais propre sableux et correspondant à la saison – mais ça sentait dans la Osterzeile, dans la Westerzeile, au Bärenweg, non, partout à Langfuhr, Prusse Occidentale ; encore mieux, dans toute l'Allemagne ça sentait dans ces années de guerre les oignons, les oignons étuvés dans de la margarine, je ne veux pas m'engager : des oignons cuisinés, coupés frais, bien que les oignons étaient rares et difficiles à trouver, bien que, au sujet des oignons rares en relation avec le maréchal du Reich Göring qui avait dit quelque chose au sujet des oignons rares à la radio, on faisait des blagues qui, à Langfuhr, Prusse Occidentale, dans toute l'Allemagne circulaient...

De "Chat et souris"

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11 mai 2015 1 11 /05 /mai /2015 08:09

Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832)

Newton, als Mathematiker, steht in so hohem Ruf, daβ der ungeschickteste Irrtum: nämlich das klare, reine ewig ungetrübte Licht sey aus dunklen Lichtern zusammengesetzt, bis auf den heutigen Tag sich erhalten hat; und sind es nicht Mathematiker die dieses Absurde noch immer vertheidigen und gleich dem gemeinsten Hörer in Worten wiederholen bey denen man nichts denken kann?

Aus: "Sprüche in Prosa"

Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832)

Newton, comme mathématicien, a une telle réputation élevée que l'erreur la plus malhabile, c'est à dire la lumière claire, pure, éternellement non ternie serait composée de lumières sombres, s'est maintenue jusqu'au jour d'aujourd'hui ; et ne ce sont pas des mathématiciens qui défendent encore toujours cette absurdité et aussitôt la répètent à l'auditeur le plus commun par des mots par lesquels on ne peut rien penser ?

De : "Mots en prose" (orthographe d'origine)

En clair : La réputation de Newton comme scientifique est telle qu'on n'ose pas le contredire, alors que pour Goethe, il s'est trompé. Goethe est convaincu que la lumière blanche ne peut pas être composée de lumières moins claires, de couleur, et se pose ainsi en opposition à Newton. En plus, Goethe en scientifique amateur accuse les autres scientifiques de défendre l'idée "absurde" de Newton et de répéter ce message à un chacun, dans des termes qui n'évoquen rien.

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8 avril 2015 3 08 /04 /avril /2015 08:41

Im Delikatessenladen

Ernst Jandl (Wien, 1925-2000)

bitte geben sie mir eine maiwiesenkonserve

etwas höher gelegen aber nicht zu abschüssig

so, daβ man darauf noch sitzen kann.

nun, dann vielleicht eine schneehalde, tiefgekühlt

ohne wintersportler. eine fichte schön beschneit

kann dabeisein.

auch nicht. bliebe noch – hasen sehe ich haben sie da hängen.

zwei drei werden genügen. und natürlich einen jäger.

wo hängen denn die jäger?

("Dingfest" Sammlung Luchterhand 1973)

Dans l'épicerie fine

Ernst Jandl (Vienne, 1925-2000)

s'il vous plait donnez moi une conserve de prairie de mai

située un peu en haut mais pas trop pentue

de sorte que l'on puisse encore s'asseoir dessus.

bon, alors peut-être une pente enneigée, congelée

sans amateurs de sports d'hiver. un épicéa bien enneigé

peut en faire partie.

pas non plus. il reste encore – des lièvres je vois sont accrochés là.

deux trois suffiront. et bien sûr un chasseur.

mais où sont donc accrochés les chasseurs?

("En état d'arrestation" collection Luchterhand 1973)

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8 avril 2015 3 08 /04 /avril /2015 08:36

Konrad Lorenz (1903 Wien-1989 Wien), Biologe, Zoologe, Tier-Verhaltensforscher, Nobelpreis 1973

"Er redete mit dem Vieh, den Vögeln und den Fischen"

Allein aufgezogene Vögel, die nie ihresgleichen erblickt haben, "wissen" in den meisten Fällen gar nicht, zu welcher Art sie gehören, das heisst, ihr Geselligkeitstrieb und ihre geschlechtliche Liebe richten sich auf jene Lebewesen, mit denen sie zu gewissen, prägsamen Phasen ihrer Jugendentwicklung zusammengewesen sind....

Ein geradezu tragikomischer Fall … betraf einen weissen Pfauenhahn des Schönbrunner Tiergartens. Als letzten Überlebenden einer früh geschlüpften und von schlechtem Wetter vernichteten Pfauenbrut, brachte man ihn in den wärmsten Raum, der damals, in der Zeit nach dem Ersten Weltkriege, zur Verfügung stand, nämlich zu den – Riesenschildkröten. Dieser unglückliche Vogel balzte späterhin sein ganzes Leben hindurch nur vor Riesenschildkröten und blieb blind und taub für die Reize der schönsten Pfauenhennen!

Konrad Lorenz (1903 Vienne -1989 Vienne), biologiste, zoologiste, chercheur en comportement des animaux, prix Nobel 1973

"Il parlait avec les bêtes, les oiseaux et les poissons"

Des oiseaux élevés seuls, sans jamais avoir aperçu leurs semblables, ne "savent" pas, dans la plupart des cas, à quelle espèce ils appartiennent, ce qui veut dire que leur instinct de sociabilité et leur amour sexué s'adressent à ceux des êtres avec qui ils étaient ensemble lors de certaines phases prégnantes de leur développement juvénil.

Un cas carrément tragicomique concernait un paon blanc mâle du zoo de Schönbrunn. Comme dernier survivant d'une couvée de paons éclose trop tôt et anéantie par du mauvais temps, on l'amena dans la pièce la plus chaude qui était disponible alors, à la période après la Première Guerre Mondiale, c'est à dire chez - les tortues géantes. Cet oiseau malheureux paradait ensuite durant toute sa vie uniquement au-devant de tortues géantes et restait aveugle et sourd aux charmes des plus belles paonnes !

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8 avril 2015 3 08 /04 /avril /2015 08:33

Die sieben Heller

Frank Wedekind (24. Juli 1864 - 9. März 1918)

Grosser Gott im Himmel, sieben
Heller sind mir noch geblieben!
Was nur fang ich armer Mann
Mit den sieben Hellern an.

Tod und Teufel, wären's zwanzig,
Tanzte gleich noch einen Tanz ich
Auf der Bühne buntbemalt,
Wo man zwanzig Heller zahlt!

Wären's fünfzehn! - Einen Teller
Wurst kauft man für fünfzehn Heller.
Hungrig bin ich sowieso;
Eine Wurst macht lebensfroh.

Ach, und wären's auch nur zehne!
Ein Schluck Bier, den ich ersehne,
Ist er gleich ein wenig klein,
Muß für zehne käuflich sein.…...

Aus der Sammlung Herbst

http://gedichte.xbib.de/Wedekind_gedicht_Die+sieben+Heller.htm Die Deutsche Gedichtebibliothek

Les sept sous

Frank Wedekind (24 juillet 1864 - 9 mars 1918)

Grand Dieu au ciel, sept

sous me sont encore restés !

Que puis-je faire moi pauvre homme

avec les sept sous.

Mort et diable, si c'étaient vingt,

je danserais de suite encore une danse, moi

sur la scène toute colorée,

où on paie vingt sous !

Si c'étaient quinze ! - Une assiette

de saucisse s'achète pour quinze sous.

Affamé je le suis de toute façon ;

une saucisse rend heureux à vivre.

Ah et si ce n'étaient que dix !

Une gorgée de bière, que je languis,

si elle est juste un peu petite,

doit pour dix pouvoir s'acheter.…..

De la collection "Automne"

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19 novembre 2014 3 19 /11 /novembre /2014 21:03

Die sieben Heller

Frank Wedekind (24. Juli 1864 - 9. März 1918)

Grosser Gott im Himmel, sieben
Heller sind mir noch geblieben!
Was nur fang ich armer Mann
Mit den sieben Hellern an.

Tod und Teufel, wären's zwanzig,
Tanzte gleich noch einen Tanz ich
Auf der Bühne buntbemalt,
Wo man zwanzig Heller zahlt!

Wären's fünfzehn! - Einen Teller
Wurst kauft man für fünfzehn Heller.
Hungrig bin ich sowieso;
Eine Wurst macht lebensfroh.

Ach, und wären's auch nur zehne!
Ein Schluck Bier, den ich ersehne,
Ist er gleich ein wenig klein,
Muß für zehne käuflich sein.

…...

Aus der Sammlung Herbst

http://gedichte.xbib.de/Wedekind_gedicht_Die+sieben+Heller.htm Die Deutsche Gedichtebibliothek

Les sept sous

Frank Wedekind (24 juillet 1864 - 9 mars 1918)

Grand Dieu au ciel, sept

sous me sont encore restés !

Que puis-je faire moi pauvre homme

avec les sept sous.

Mort et diable, si c'étaient vingt,

je danserais de suite encore une danse, moi

sur la scène toute colorée,

où on paie vingt sous !

Si c'étaient quinze ! - Une assiette

de saucisse s'achète pour quinze sous.

Affamé je le suis de toute façon ;

une saucisse rend heureux à vivre.

Ah et si ce n'étaient que dix !

Une gorgée de bière, que je languis,

si elle est juste un peu petite,

doit pour dix pouvoir s'acheter.

…..

De la collection "Automne"

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